Un logement classé G ne pourra plus être mis en location à partir du 1er janvier 2025. Cette interdiction s’applique même si le bail en cours reste valable, imposant des contraintes strictes lors d’un changement de locataire.Certains propriétaires ignorent que seules les résidences principales sont concernées, excluant ainsi les locations saisonnières. Les copropriétaires doivent aussi anticiper des audits énergétiques supplémentaires pour toute vente d’un bien classé F ou G.
Réforme du DPE en 2025 : ce qui change pour les propriétaires
L’année 2025 s’annonce comme un cap pour tous les bailleurs. Les logements classés G seront exclus du marché locatif dès le 1er janvier, ce qui dirige tous les regards sur la performance énergétique. Plus question d’ignorer l’étiquette de passoire énergétique : elle s’impose dans chaque projet de location, portée par une législation qui serre la vis.
Le diagnostic de performance énergétique, longtemps relégué au rang de simple étape administrative, prend tout à coup un rôle central. Un détail crucial : si le DPE de votre logement date d’avant juillet 2021, il deviendra caduc au terme de l’année 2024. Quiconque envisage une vente ou une nouvelle location doit s’assurer de la validité de ce document, car sans lui, les démarches sont bloquées. Désormais, l’étiquette énergie-climat s’affiche dans toutes les annonces, jouant sur la perception des acheteurs et locataires potentiels. La vigilance s’intensifie du côté de l’Ademe et via l’observatoire DPE-Audit, les chiffres des logements classés F et G sont surveillés de près.
Autre évolution notable : les critères de calcul du DPE changent et s’appuient à la fois sur la consommation d’énergie primaire et sur les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, un appartement chauffé à l’électricité peut voir sa note varier à la faveur du nouveau coefficient de conversion mis en place. Ce rapprochement entre efficacité énergétique et impact carbone redistribue les cartes sur le marché.
Voici les points à retenir sur la nouvelle donne du DPE :
- Les anciens diagnostics perdent leur validité dès la fin 2024 ;
- Un DPE conforme devient indispensable pour chaque vente ou nouvelle location ;
- Les diagnostiqueurs signalent de manière automatique les passoires énergétiques détectées.
L’enjeu financier est réel : la valeur de certains biens risque de s’ajuster, surtout dans les zones urbaines très demandées. Se tenir informé des dernières décisions, comme l’arrêté du 25 mars 2024, permet d’anticiper les prochaines étapes et d’éviter les mauvaises surprises réglementaires.
Quelles sont les nouvelles obligations à respecter dès 2025 ?
Le calendrier ne laisse aucune marge. Dès janvier 2025, tous les logements portant l’étiquette G seront exclus du jeu locatif, sauf si un bail se poursuit déjà. Les propriétaires doivent alors produire un diagnostic de performance énergétique à jour, valide pour moins de dix ans et basé sur la méthode après juillet 2021.
L’arrêté du 25 mars 2024 scelle la règle du jeu : tout DPE antérieur à juillet 2021 sera hors course début 2025. Plus aucun contrat locatif ou compromis de vente ne pourra s’appuyer sur un diagnostic dépassé, peu importe la nature de la location, logement nu, meublé ou location de courte durée.
Parmi les ajustements apportés par la réforme, plusieurs nouveautés se dessinent :
- Fin de la location pour tous les logements classés G (hors baux en cours) ;
- Obligation d’un DPE en règle et récent pour toute location ou vente ;
- Mise en place d’exigences spécifiques pour les copropriétés de plus de 200 lots à partir de 2025.
Pour chaque transaction concernant un bien classé F ou G, un audit énergétique devient la norme. Cet examen va bien au-delà du diagnostic classique : il détaille les options de rénovation, chiffre leur coût et dresse une liste d’actions à entreprendre. Des textes à venir, annoncés pour la mi-août ou le mois de juin 2025, préciseront comment cette obligation s’appliquera aux petites copropriétés ou dans certains cas particuliers.
Se préparer dès maintenant : démarches et conseils pour anticiper la réglementation
Improviser n’est plus une option : la réforme ne laisse plus place à l’à-peu-près. Pour ne pas être pris au dépourvu, mieux vaut commencer par fiabiliser son DPE. Faire intervenir un diagnostiqueur certifié rapidement, c’est éviter de mauvaises surprises et repérer les points faibles du logement, que ce soit l’isolation, le chauffage ou la ventilation.
Lorsque le bien est noté F ou G, l’audit énergétique s’impose. Cette analyse détaillée établit l’ordre des travaux à lancer, isolation des combles, remplacement des fenêtres, évolution du système de chauffage, etc. Plusieurs dispositifs peuvent soutenir ces efforts : MaPrimeRénov’, les certificats d’économie d’énergie (CEE), ou encore l’Eco-PTZ allègent le coût de la rénovation.
Pour s’y retrouver, il est utile de suivre quelques étapes incontournables :
- Solliciter un professionnel certifié pour établir le DPE ou réaliser l’audit énergétique ;
- Évaluer les aides mobilisables et anticiper l’ensemble des démarches à prévoir ;
- Constituer rapidement un dossier solide avec tous les justificatifs et documents nécessaires, afin de ne pas perdre de temps lors de la demande d’un financement ou d’une subvention.
La consommation d’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre deviennent les deux marqueurs à surveiller de près. Cette année, les logements chauffés à l’électricité peuvent parfois bénéficier d’un calcul plus avantageux grâce à la mise à jour du coefficient de conversion. En copropriété, coordonner des rénovations sur les parties communes, façades, ou isolation génère rapidement un effet positif sur la note collective et protège la valeur des biens dans le temps.
Cette période de transition ne laisse aucun répit. Pour tous les propriétaires, chaque semaine gagnée sur le calendrier est une tranquillité de plus pour demain. Sur le marché immobilier qui s’annonce, seuls ceux qui anticipent s’assurent de garder la main.